Grossesse et diabète, de nouveaux atouts pour la vitamine D

La vitamine D est depuis plusieurs mois la star des vitamines. La population de nos pays est très souvent en manque de cette vitamine. Femmes enceintes et diabétiques doivent y faire particulièrement attention...



Les femmes enceintes ont besoin de vitamine D

La première étude est américaine, et elle a évalué le nombre de femmes en âge de procréer, enceintes ou pas, qui manquent de vitamine D. Bilan: 78% d'entre elles ne parviennent pas au taux qui correspond à une bonne santé. Et si les femmes enceintes ont en général un meilleur taux de vitamine D, ce qui reflète l'utilisation de vitamines pour la grossesse, elles n'en ont tout de même pas suffisamment. Or, le manque de vitamine D in utero ou au début de la vie a été lié par d'autres études à des problèmes respiratoires, au diabète de type 1, à la sclérose en plaques et à d'autres troubles encore.

Vitamine D et diabète: mauvais contrôle du sucre dans le sang

La seconde étude fait le lien entre un taux faible de vitamine D et un mauvais contrôle du taux de sucre dans le sang chez les personnes souffrant de diabète. Rappelons que ce taux est extrêmement important pour les diabétiques, puisqu'il détermine en grande partie l'apparition des complications du diabète (atteinte des reins, des yeux, du système cardiovasculaire...). Selon cette étude, moins les personnes étudiées ont de vitamine D dans le sang, plus leur taux de sucre est élevé. Et seules les personnes dont le taux de vitamine D est normal s'approchent de la quantité satisfaisante dans le sang. Cette étude n'est que préliminaire, et elle n'est pas parvenue à pointer un lien de cause à effet (est-ce que la vitamine D aide au contrôle du sucre dans le sang, ou est-ce l'inverse?). Cependant, les auteurs soulignent l'importance, pour les médecins, de prêter plus d'attention au taux de vitamine D de leurs patients diabétiques.

Contre le diabète , misez sur les légumes verts


Une alimentation équilibrée, riche en fruits et en légumes, fait depuis longtemps partie des conseils donnés en matière de nutrition pour diminuer le risque de diabète de type 2. Des études vont maintenant plus loin...

Contre le diabète de type 2, seuls les légumes verts protègent


Selon la première publication (1), une méta-étude (les chercheurs ont regroupé toutes les études de valeur faites sur le sujet et ont retravaillé leurs résultats pour parvenir à un résultat qui dit l'état de la science sur le sujet), les effets d'une consommation accrue de fruits, de légumes ou des deux ne sont pas significatifs en ce qui concerne le diabète de type 2. En revanche, les personnes qui consomment le plus de légumes verts à feuilles (comme les épinards ou les bettes) voient leur risque de développer un diabète de type 2 diminuer de 14%.


Pourquoi les légumes verts sont-ils utiles contre le diabète?


Les raisons pour lesquelles les légumes verts aident à lutter contre le diabète de type 2 ne sont pas connues très clairement. Depuis longtemps, les scientifiques pensent que c'est l'action antioxydante des légumes qui prévient certaines maladies chroniques, y compris le diabète de type 2, en luttant contre les radicaux libres dont on a montré qu'ils peuvent entrainer un début prématuré. Or les légumes verts à feuilles font partie des plus riches en antioxydants...

Alimentation et diabète: attention au riz blanc


Pour éviter le diabète de type 2, mieux vaut donc favoriser les légumes verts... et éviter le riz blanc, comme le dit une autre étude récente (2). Celle-ci a montré que consommer plus de cinq portions de 150 grammes de riz blanc par semaine augmente le risque de souffrir du diabète de type 2 de 17%. Attention, cela ne fait pas du riz un poison... En effet, rares sont ceux qui en mangent autant en une semaine. Pensez tout de même à l'alternative que constitue le riz complet, plein de goût et pas plus difficile à préparer (il faut juste un peu de temps).

Complications du diabète : qu’est-ce que c’est?

Les complications associées au diabète à long terme affligent une proportion importante des diabétiques : environ 4 sur 10 en souffrent, indépendamment du type de diabète.
Un taux de glucose sanguin (ou glycémie) trop élevé, même de façon périodique, peut occasionner avec le temps de graves problèmes de santé.
Plus le diabète apparaît tôt dans la vie, plus le risque de complications s’accroît. Il est cependant tout à fait possible de retarder ou de prévenir la majorité des complications par un contrôle strict de la glycémie.
Un diabète non diagnostiqué ou mal contrôlé peut aussi entraîner de graves complications aiguës, qui sont des urgences médicales.
Complications aiguës du diabète
Acidocétose diabétique
Il s'agit d'un état qui peut être fatal. Lorsque l’organisme manque d’insuline, il remplace le glucose par un autre carburant : les acides gras. Cela produit des corps cétoniques qui, eux, augmentent l'acidité de l'organisme.
Symptômes :
une haleine fruitée, une déshydratation, des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales. Si personne n'intervient, une respiration difficile, un état de confusion, le coma et la mort peuvent survenir.
Comment la détecter : une glycémie élevée, le plus souvent autour de 20 mmol/l (360 mg/dl) et parfois plus.
Que faire :
si une acidocétose est détectée, se rendre au service d’urgence d’un hôpital et contacter son médecin par la suite afin d’ajuster la médication.
État hyperosmolaire
Lorsque le diabète de type 2 n'est pas soigné, le syndrome hyperosmolaire hyperglycémique peut se manifester. Il s'agit là d'une véritable urgence médicale qui est fatale dans plus de 50 % des cas.
Symptômes :
l'augmentation des mictions, une soif intense et d'autres symptômes de déshydratation (perte de poids, perte de l'élasticité de la peau, assèchement des muqueuses, accélération du rythme cardiaque et hypotension artérielle).
Comment le détecter : une glycémie qui dépasse 33 mmol/l (600 mg/dl).
Que faire :
si un état hyperosmolaire est détecté, se rendre au service d’urgence d’un hôpital et contacter son médecin par la suite afin d’ajuster la médication.

Complications à long terme

Pratiquement toutes les parties du corps peuvent subir les contrecoups d'un diabète mal contrôlé : le coeur, les vaisseaux sanguins, les reins, les yeux, le système nerveux, etc. Autant d’organes peuvent être touchés car, avec le temps, l’hyperglycémie affaiblit les parois des petits vaisseaux sanguins qui approvisionnent tous les tissus en oxygène et en éléments nutritifs.
Troubles oculaires. Le diabète peut conduire à une détérioration progressive de la vision. Il peut aussi mener à la formation de cataractes et au glaucome, même à la perte de la vue. Les troubles oculaires constituent la complication du diabète la plus fréquente. Pratiquement toutes les personnes souffrant du diabète de type 1 en développent, tandis qu'ils touchent 60 % des diabétiques de type 2. La rétine est la partie de l’oeil la plus souvent touchée, mais d’autres parties peuvent l’être aussi.
Neuropathie. La neuropathie est le nom donné aux affections qui touchent les nerfs et qui peuvent être passablement douloureuses, quelle qu'en soit la cause. Elle se forme dans les 10 premières années du diabète chez 40 % à 50 % des personnes diabétiques de type 1 ou 2. La neuropathie découle d'une mauvaise circulation sanguine (donc d'un apport en oxygène insuffisant pour les nerfs) et du taux élevé de glucose qui altère la structure des nerfs. Le plus souvent, le sujet ressent des picotements, des pertes de sensibilité et des douleurs qui se manifestent d'abord au bout des orteils ou des doigts, puis remontent progressivement le long des membres atteints. La neuropathie peut aussi toucher les nerfs qui contrôlent la digestion, la pression sanguine, le rythme cardiaque, les organes sexuels et la vessie.
Sensibilité aux infections. L'élévation de la glycémie et la fatigue parfois engendrée par la maladie rendent les diabétiques plus à risque d'infections périodiques parfois difficiles à guérir. Il peut s’agir d’infections de la peau, des gencives, des voies respiratoires, du vagin ou de la vessie. En outre, le diabète peut ralentir le processus de cicatrisation, ce qui peut causer des infections récalcitrantes dans les plaies. Les infections aux pieds sont les plus fréquentes. En partie dues à la neuropathie, elles peuvent s’accompagner d’ulcères, et parfois même nécessiter l’amputation du pied en cas de gangrène.
Néphropathie. Le terme néphropathie provient du grec nephros = rein. Le tissu des reins est constitué d'une multitude de minuscules vaisseaux sanguins qui forment un filtre dont le rôle est d'éliminer les toxines et déchets du sang. Comme le diabète cause des troubles vasculaires, les petits vaisseaux des reins peuvent en être affectés au point d'entraîner une détérioration progressive des reins qui se manifestera par divers problèmes, allant de l'insuffisance rénale à la maladie rénale irréversible. Notons que l'hypertension participe aussi considérablement à la néphropathie.
Maladies cardiovasculaires. Le diabète contribue à l'émergence des maladies cardiovasculaires. Elles sont de 2 à 4 fois plus fréquentes chez les diabétiques que dans la population générale. Un taux élevé de glucose dans le sang contribue à la coagulation du sang. Avec le temps, le risque d'obstruction de vaisseaux sanguins près du coeur (infarctus) ou au cerveau (AVC) augmente. L'âge, l'hérédité, l'hypertension, l'embonpoint et le tabagisme accroissent aussi les risques. Les diabétiques de type 2 ont souvent un profil qui les rend au départ plus à risque de ce genre de maladie.
En moyenne, les personnes diabétiques de type 2 mourront de 5 à 10 ans plus tôt que celles qui n’ont pas le diabète. Cela est surtout attribuable aux maladies cardiovasculaires.

Diabète : qu’est-ce que c’est?

Le diabète est une maladie incurable qui survient lorsque l’organisme ne parvient pas à utiliser convenablement le sucre (glucose), qui est un « carburant » indispensable à son fonctionnement. Le glucose, mal absorbé par les cellules, s'accumule alors dans le sang et est ensuite déversé dans l’urine. Cette concentration anormalement élevée de glucose dans le sang se nomme hyperglycémie. À la longue, elle peut entraîner des complications aux yeux, aux reins, au coeur et aux vaisseaux sanguins.

Le diabète peut provenir d'une incapacité, partielle ou totale, du pancréas à fabriquer l'insuline, qui est une hormone indispensable à l’absorption du glucose par les cellules. Il peut aussi provenir d'une inaptitude des cellules elles-mêmes à utiliser l'insuline pour absorber le glucose. Dans les 2 cas, les cellules étant privées de leur principale source d'énergie, il s'ensuit forcément des conséquences physiologiques importantes, comme une fatigue extrême ou des problèmes de cicatrisation par exemple.

  Schéma de l'absorption du glucose
 

Cliquez pour voir le schéma interactif  
Le glucose provient de 2 sources : des aliments riches en glucides que l'on ingère et du foie (qui emmagasine le glucose après un repas et le déverse dans le sang au besoin). Une fois extrait des aliments par le système digestif, le glucose passe dans le sang. Pour que les cellules du corps puissent utiliser cette indispensable source d'énergie, elles ont besoin de l'intervention de l’insuline.

Les principaux types de diabète

Pour une description détaillée des types de diabète (symptômes, prévention, traitements médicaux, etc.), consulter chacune des fiches qui leur sont consacrées.

  • Diabète de type 1. Également nommé « diabète insulinodépendant » (DID) ou « diabète juvénile », le diabète de type 1 apparaît lorsque le pancréas ne produit plus d'insuline ou n'en produit pas assez. Cela peut être causé par une attaque virale ou toxique, ou par une réaction auto-immune qui entraîne la destruction des cellules bêta du pancréas, lesquelles sont responsables de la synthèse de l'insuline. Ce type de diabète atteint surtout les enfants et les jeunes adultes, bien que l'incidence chez les adultes semble être en croissance. Il touche environ 10 % des diabétiques.
  • Diabète de type 2. Souvent désigné sous les noms de « diabète non insulinodépendant » ou « diabète de l'adulte », le diabète de type 2 est caractérisé par le fait que l'organisme devient résistant à l'insuline. Ce problème survient généralement chez les personnes de plus de 45 ans, mais l'incidence est en forte croissance chez les plus jeunes. Ce type de diabète, de loin le plus fréquent, touche près de 90 % des diabétiques.
  • Diabète gestationnel. Se définit comme tout diabète ou intolérance au glucose qui se manifeste durant la grossesse, le plus souvent au cours du 2e ou 3e trimestre. Souvent, le diabète gestationnel n'est que temporaire et disparaît peu après l'accouchement.
Il existe une autre forme de diabète, le diabète insipide. C’est une maladie assez rare, causée par une production insuffisante de l'hormone antidiurétique par l’hypophyse, appelée « vasopressine ». Le diabète insipide s'accompagne d'une augmentation du débit d'urine, tandis que la glycémie demeure tout à fait normale. Ainsi, il n'a rien à voir avec le diabète sucré. On l'appelle « diabète » insipide, car comme dans le diabète sucré, le débit d’urine est abondant. Cependant, l'urine est insipide plutôt que sucrée. (Le terme vient des méthodes anciennes de diagnostic : la dégustation des urines!)

Les diabétiques, de plus en plus nombreux

Même si l’hérédité joue un rôle dans son apparition, on associe la prévalence croissante du diabète à l'alimentation et au mode de vie qui ont cours en Occident : abondance de sucres raffinés, de gras saturés et de viande, pauvreté en fibres alimentaires, surplus de poids, manque d'activité physique. Plus ces caractéristiques augmentent au sein d'une population donnée, plus l'incidence du diabète croît.
Selon Statistique Canada, en 2008, la prévalence du diabète (tous types confondus) atteignait 9 % chez les personnes âgées de 45 ans à 64 ans, et 16 % chez les 65 ans et plus1. Aux États-Unis, selon l’American Diabetes Association, la prévalence grimpe à 23 % parmi les 60 ans et plus. On estime que le diabète de type 2 représente au moins 90 % de ces cas de diabète.
Le modèle semble se confirmer lorsqu’on étudie l'incidence de la maladie dans les pays en voie de développement : à mesure que des tranches importantes de la population adoptent une alimentation et un mode de vie semblables aux nôtres, l'incidence du diabète, tant de type 1 que de type 2, augmente1.

Complications possibles du diabète

À long terme, les personnes diabétiques qui ont un contrôle inadéquat de leur maladie risquent diverses complications, principalement parce qu'une hyperglycémie prolongée cause la détérioration des tissus des capillaires sanguins et des nerfs, de même qu'un rétrécissement des artères. Ces complications ne touchent pas tous les diabétiques, et lorsqu'elles le font, c'est à des degrés très divers. Pour en savoir plus, consulter notre fiche Complications du diabète.
En plus de ces complications chroniques, un diabète mal contrôlé (par exemple à cause d’oublis, de mauvais calcul des doses d'insuline, de besoins en insuline soudainement modifiés à la suite d'une maladie ou d'un stress, etc.) peut entraîner les complications aigües suivantes :
Acidocétose diabétique
Il s'agit d'un état qui peut être fatal. Chez les personnes diabétiques de type 1 non traitées ou qui reçoivent un traitement inadéquat (manque d'insuline, par exemple), le glucose reste dans le sang et n’est plus disponible pour être utilisé comme source d'énergie. (Cela peut aussi se produire chez les personnes diabétiques de type 2 traitées à l’insuline.) L’organisme doit donc remplacer le glucose par un autre carburant : les acides gras. Or, l'utilisation des acides gras produit des corps cétoniques qui, eux, augmentent l'acidité de l'organisme.
Symptômes :
une haleine fruitée, une déshydratation, des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales. Si personne n'intervient, une respiration difficile, un état de confusion, le coma et la mort peuvent survenir.
Comment la détecter :
une glycémie élevée, le plus souvent autour de 20 mmol/l (360 mg/dl) et parfois plus.
Que faire :
si une acidocétose est détectée, se rendre au service d’urgence d’un hôpital et contacter son médecin par la suite afin d’ajuster la médication.

Tester les corps cétoniques
Certains diabétiques, lorsque le médecin le conseille, utilisent un test supplémentaire pour dépister l’acidocétose. Il s’agit de déterminer la quantité de corps cétoniques présents dans l’organisme. Le taux peut être mesuré dans l’urine ou dans le sang. Le test d’urine, appelé test de cétonurie, requiert l’usage de petites bandelettes que l’on se procure en pharmacie. Il faut d’abord mettre quelques gouttes d’urine sur une bandelette. Ensuite, comparer la couleur de la bandelette avec les couleurs de référence fournies par le fabricant. La couleur indique la quantité approximative de corps cétoniques dans l’urine. Il est aussi possible de mesurer le taux de corps cétoniques dans le sang. Certains appareils de glycémie offrent cette option.
État hyperosmolaire
Lorsque le diabète de type 2 n'est pas soigné, le syndrome hyperosmolaire hyperglycémique peut se manifester. Il s'agit là d'une véritable urgence médicale qui est fatale dans plus de 50 % des cas. Cet état est causé par l'accumulation du glucose dans le sang, dépassant 33 mmol/l (600 mg/dl).
Symptômes :
l'augmentation des mictions, une soif intense et d'autres symptômes de déshydratation (perte de poids, perte de l'élasticité de la peau, assèchement des muqueuses, accélération du rythme cardiaque et hypotension artérielle).
Comment le détecter :
une glycémie qui dépasse 33 mmol/l (600 mg/dl).
Que faire :
si un état hyperosmolaire est détecté, se rendre au service d’urgence d’un hôpital et contacter son médecin par la suite afin d’ajuster la médication.