Grands principes du régime diabétique

Grands principes du régime diabétique


Le régime est à adapter à chaque malade en fonction du type de diabète, de son activité physique, de son sexe, de son poids, de ses autres facteurs de risque cardio-vasculaire.

Cependant des grandes lignes sont toujours à respecter.

*Le sucre et produits sucrés :

Chocolat, pâtisseries, glaces, confiture, miel, biscuits... Autant de bonnes choses à éviter (sauf si hypoglycémie, évidemment)
Parfois 1 fois par semaine en remplacement d'un fruit à la fin d'un repas SI le diabète est bien équilibré.


Attention aux étiquettes !! Il faut bien lire la composition de certains produits :
Des produits dits sans sucre ne contiennent pas de sucre ordinaire mais d'autres sucres (fructose, polyols...)
Les produits « light » dits allégés sont allégés par définition et peuvent contenir du sucre en quantité allégée !
Les édulcorants type aspartam en poudre ou sucrette sont autorisés car non absorbés par l'intestin.

*Les boissons :
Seule l'eau est nécessaire à raison d'un litre et demi par jour, elle peut être gazeuse ou aromatisée avec des édulcorants.






Les boissons sucrées sont à éviter comme les jus de fruits (même sans sucre), les sodas, limonade et autres cocas.
L'alcool est à éviter et ceci sous toutes ses formes en raison de son pouvoir calorique, et quand on dit alcool il ne s'agit pas que des « alcools forts », tous sont concernés (bière, vins, apéritifs, digestifs, cidres, et même le champagne).

*Les produits laitiers sont à consommer à raison de 3 par jour.
En cas de surpoids, on choisira les produits allégés de 0 à 20% et le lait demi-écrémé.
Rappelons qu'un produit laitier représente en quantité un verre de lait ou 30g de fromage ou 2 petits suisses ou un yaourt ou 100g de fromage blanc

*Légumes verts et crudités
Pas de limitation.
On peut en relever le goût avec des aromates, des fines herbes, un filet de citron, etc...
En cas d'hypertension, on évitera les conserves (trop salés)

*Fruits
Pas plus de 2 ou 3 par jour en prenant garde aux fruits secs comme les dattes ou les pruneaux (ils sont très riches en sucre) ou aux oléagineux (ils sont très riches en graisses)

*Poissons et viandes
Comme il est dit dans d'autres articles, la consommation de poisson 2 à 3 fois par semaine est recommandée.
La ration quotidienne doit se limiter à 200g de viande ou équivalent par jour, dégraissée.
Bien sûr, en cas de surpoids surtout, les plats en sauce, les charcuteries et fritures sont à éviter.
Les plats surgelés allégés (moins de 300 Cal) sont autorisés

*Huiles, beurre :
Le beurre est à éviter et sera remplacé par une margarine végétale en barquette,
La végétaline est elle aussi à proscrire.
les huiles recommandées sont l'huile d'olive +++, de tournesol, de maïs, de soja, de colza, mélangées...

*Pain et féculents :
Comme ils contiennent du sucre, ils seront consommées à chaque repas en quantité contrôlée.
150 g de féculents cuits représentent environ :
6 cuillères à soupe de riz, de pâtes, de semoule ou de légumes secs
3 cuillères à soupe de purée ou 3 pommes de terre de la taille d'un oeuf
60 g de pain ou ¼ de baguette ou 4 biscottes

*Autres conseils :

Pas de tabac !

Faire de l'exercice physique comme 1 heure de marche trois fois par semaine ou bricoler, jardiner. Ne pas prendre sa voiture pour faire les courses au magasin du coin, l'ascenseur pour un ou deux étages, etc...

Ne négligez aucune blessure en particulier aux pieds, très sensibles car souvent, justement, insensibles à la douleur chez le diabétique. Coupez avec soin les ongles mais pas trop courts, pas de pieds nus, chaussures confortables (pas de hauts-talons, mesdames).

Coma chez un diabétique

Définition

Le coma est une des complications susceptibles de survenir chez un diabétique. Il peut également survenir pour des raisons indépendantes au diabète.

Les accidents hypoglycémiques (liés à une dose insuffisante de sucre dans le sang) sont susceptibles de survenir au cours du traitement du diabète par insuline. Il peut s'agir d'une dose administrée de manière excessive alors que les besoins en insuline sont diminués. Il peut s'agir également d'une dose d'insuline habituelle qui devrait être modifiée et qui n'a pas été modifiée. C'est le cas lorsqu'un repas est retardé par exemple, ou lorsqu'un repas est sauté, lorsqu'une activité physique est plus intense que d'habitude, lorsqu'un stress survient etc..

Classification

Il existe plusieurs variétés de coma diabétiques (liste non exhaustive) :
  • Le coma survenant à la suite d'une acidocétose par carence ou insuffisance d'apport en insuline médicamenteuse. Le diabète se caractérise par un manque ou une mauvaise utilisation de l'insuline dans le sang, secondaire à un déficit de fabrication de cette hormone par le pancréas. Cette maladie débute brutalement, et si elle n'est pas traitée, elle aboutit à une autre maladie appelée l'acidocétose. L'acidocétose correspond à une élévation excessive de l'acidité du sang due à une accumulation d'éléments appelés corps cétoniques. Ces corps cétoniques sont des produits chimiques : l'acétone, l'acide bétaoxydobutyrique et l'acide diacétique. L'acidocétose s'observe quand des individus restent une longue période sans s'alimenter. L'acidocétose est observée également lorsqu'il existe des vomissements importants et prolongés. Dans le cas du diabète insulinodépendant, c'est-à-dire que le malade nécessite de l'insuline pour rééquilibrer son diabète, l'acidocétose correspond à une complication du diabète sucré qui se caractérise par le fait que le glucose (sucre) ne rentre pas ou mal dans les cellules où il est nécessaire. Les cellules vont devoir utiliser d'autres constituants comme combustible pour fonctionner. Elles s'orientent alors vers les acides gras, qui sont les éléments de base des corps gras contenus dans le sang, mais dont la dégradation va entraîner la formation d'autres éléments chimiques qui vont alors s'accumuler dans le sang : les corps cétoniques. L'acidocétose est secondaire à l'insulinopénie importante c'est-à-dire la baisse de la quantité d'insuline qui a pour rôle de faire baisser le taux de sucre dans le sang. Ceci entraîne une élévation du taux de sucre dans les urines et la présence de sucre dans les urines (glycosurie) provoque une diurèse osmotique (augmentation de la quantité d'eau dans l'urine) entraînant du même coup une quantité importante de sodium (sel) provenant du sang. Cette perte d'eau pour l'organisme est à l'origine de ce que l'on appelle une hyperosmolarité extracellulaire (augmentation de la concentration en dehors des cellules qui constituent l'organisme). Ceci attire l'eau de l'intérieur des cellules vers l'extérieur et est responsable d'un degré variable de déshydratation de la cellule et secondairement d'une hypohypovolémie (diminution de la quantité de sang circulant). Parallèlement on constate une perte importante de potassium également due au catabolisme cellulaire (destruction des cellules) et au fait que les reins laissent passer (fuir) du potassium (fuite rénale).

  • Le coma survenant par accumulation d'acide lactique. Ceci survient généralement quand le diabétique présente une infection grave ou un collapsus cardio-vasculaire (impossibilité pour les principaux organes de l'organisme d'assurer leur fonction circulatoire entre autres). Cette variété de coma est également susceptible de survenir après absorption de phenformine à doses trop importantes. L'absorption de phenformine peut également être dangereuse chez un patient présentant une insuffisance de filtration rénale (insuffisant rénal). L'acide lactique est un produit fabriqué par l'organisme à la suite d'une mauvaise oxygénation des tissus. La phenformine est une molécule entrant dans la composition de médicaments hypoglycémiants plus précisément normoglycémiants c'est-à-dire ayant pour but de normaliser la glycémie (taux de sucre dans le sang).

  • Le coma hypoglycémique est lié à une chute du taux de sucre dans le sang due à un excès d'insuline ou de médicament hypoglycémiants oraux. Il s' agit de médicaments utilisés chez le diabétique non insulinodépendant (nécessitant pas d'insuline pour équilibrer son diabète)


  • Causes

    Le coma chez un diabétique indépendamment de son diabète peut survenir à cause de (liste non exhaustive) :
  • Un traumatisme crânien

  • Un accident vasculaire cérébral

  • Une intoxication alcoolique

  • Une intoxication avec une autre substance que l'alcool (drogue, accidents domestiques etc.)

  • Symptômes

    Les premiers signes indiquant la chute du taux de sucre dans le sang surviennent brutalement.Il s'agit essentiellement d'une modification du système nerveux neurovégétatif (partie du système nerveux régulant les automatismes de l'organisme). Il peut s'agir :
  • D'une tachycardie

  • De palpitations

  • De transpirations importantes

  • De nausées

  • De tremblements

  • De fringale ou de faim importante

  • Le problème réside chez les personnes àgées chez qui les symptômes précédemment cités manquent généralement. En effet il s'agit le plus souvent d'individus recevant des insulines ayant une action prolongée. Dans ce cas l'hypoglycémie (chute du taux de sucre dans le sang) s'installe doucement et sa traduction se fait de la manière suivante (liste non exhaustive) :
  • Impression de dédoublement de la vue

  • Confusion mentale

  • Somnolence voire sommeil


  • Evolution de la maladie

    Chez la personne âgée quand l'hypoglycémie n'est pas prise en charge, celle-ci peut évoluer vers l'apparition de (liste non exhaustive) :
  • Excès de tonicité des muscles (hypertonie musculaire)

  • Convulsions

  • Contracture des mâchoires

  • Signe de Babinski des deux côtés


  • Traitement

    Au cours du coma hypoglycémique (lié à une chute du taux de sucre dans le sang) 3 situations se présentent le plus souvent:
  • Si le patient est conscient c'est-à-dire s'il peut avaler quelque chose, il est nécessaire de lui administrer une boisson contenant du sucre.

  • S'il est inconscient,1 milligramme de glucagon est injecté permettant de rétablir (normalement) la conscience au bout d'environ un quart d'heure. Ce n'est qu'à partir de cet instant que l'administration de glucose par voie orale (en avalant) est possible.

  • Parfois il est nécessaire de perfuser une solution sucrée (glucosé à 10 % par exemple).

  • Prévention

    Elle passe par un régime bien équilibré (ni trop sucré ni pas assez), l'utilisation de doses convenables d'insuline adaptée (en tenant compte des efforts physiques, de l'alimentation, du stress). Elle passe également par la surveillance étroite de la glycémie (dosage régulier au cours de la journée de la glycémie par autoanalyseur électronique), lde a glycosurie (recherche d'un excès de sucre dans les urines par bandelettes) et de la cétosurie (recherche de corps cétoniques dans les urines). Certaines équipes médicales préconisent le dosage de l'hémoglobine glyquée et conseillent que celle-ci dépasse 7,5 %. L'hémoglobine glyquée est une molécule qui se fixe sur l'hémoglobine normale du sang (servant à transporter l'oxygène et le gaz carbonique dans le sang, plus précisément dans les globules rouges). Son élévation indique une glycémie trop importante durant les deux mois qui ont précédé le prélèvement de sang. Sa baisse, chez le diabétique indique également un éventuel risque de survenue d'hypoglycémie.

    Diabète de l'enfant

    DIABETE2

    Symptômes

    La découverte d'un diabète chez un enfant se fait à l'occasion d'une surveillance médicale scolaire (glycosurie). Quelquefois l'attention d'un membre du corps médical  est attiré par l'un des symptômes suivants :
    • Asthénie (fatigue).
    • Douleurs abdominales.
    • Polyurie (émission excessive d'urine).
    • Acidocétose diabétique (à un stade tardif).
    Toute la difficulté réside à cerner avec précision le degré de gravité de l'acidocétose. En effet la plupart des signes cliniques de cette pathologie sont secondaires aux conséquences de la déshydratation (perte de liquide par l'organisme) et de l'acidose (élévation de l'acidité dans le sang). C'est avant tout le degré de perte de conscience, la déshydratation et l'existence d'une polypnée (accélération de la respiration) qui signent la gravité. Cette appréciation ne peut se faire que par un médecin.

    Les symptômes de l'acidocétose sont :
    • Une haleine caractéristique.
    • Des nausées et des vomissements.
    • Une anorexie (perte de l’appétit).
    • Des douleurs abdominales.
    Dans les cas les plus graves on constate :
    • Une déshydratation, accompagnée d’une respiration accélérée ( respiration de Kussmaul et Kien) dans les cas graves (l'accélération de la respiration permet l’élimination du gaz carbonique accumulé dans l’organisme, source d’acidité sanguine).
    • Coma secondaire à l’accumulation trop importante de corps acides dans l’organisme qui ne peut plus faire front.
    • La quantité des urines es

      Consultation médecin

      L'examen physique permet la surveillance de :
      • La prise de poids
      • La croissance
      • Le développement pubertaire
      t généralement plus élevée qu'à la normale.

    Analyses médicales

    Le diabète se caractérise par un manque ou une mauvaise utilisation de l’insuline dans le sang, secondaire à un déficit de fabrication de cette hormone par le pancréas. Cette maladie débute brutalement, et si elle n’est pas traitée, elle aboutit à une autre maladie appelée l’acidocétose.

    L’acidocétose correspond à une élévation excessive de l’acidité du sang due à une accumulation d’éléments appelés corps cétoniques. Ces corps cétoniques sont des produits chimiques : l’acétone, l'acide bétaoxydobutyrique et l'acide diacétique. L’acidocétose s’observe quand des individus restent une longue période sans s’alimenter. L’acidocétose est observée également lorsqu’il existe des vomissements importants et prolongés. Dans le cas du diabète insulinodépendant, c’est-à-dire que le malade nécessite de l’insuline pour rééquilibrer son diabète, l’acidocétose correspond à une complication du diabète sucré qui se caractérise par le fait que le glucose (sucre) ne rentre pas ou mal dans les cellules où il est nécessaire. Les cellules vont devoir utiliser d’autres constituants comme combustible pour fonctionner. Elles s’orientent alors vers les acides gras, qui sont les éléments de base des corps gras contenus dans le sang, mais dont la dégradation va entraîner la formation d’autres éléments chimiques qui vont alors s’accumuler dans le sang : les corps cétoniques.

    Le dosage de l'hémoglobine glycosylée , effectué tous les deux à trois mois est un élément qui permet de contrôler précisément le taux de sucre chez l'enfant. Il s'agit d'une variété d’hémoglobine sur laquelle s’est fixée une molécule de glucose. L’hémoglobine glycosylée (HbA1c) représente normalement moins de 5 % de l’hémoglobine de l’organisme. Sa concentration est dépendante de la glycémie (taux de glucose dans le sang). Son dosage permet de surveiller efficacement un traitement au long cours chez un diabétique.

    Le contrôle des urines doit être effectué avant chaque repas et avant le coucher. Ceci permet de connaître la glycosurie et de rechercher l'acétonourie (présence de corps cétoniques dans les urines). Ils peuvent être mesurés par l'utilisation de bandelettes sur des urines qui viennent d'être émises.
     

    Examen médical

    Les examens complémentaires et plus spécifiquement les analyses de sang montrent (selon le degré et la gravité du diabète) :
    • Une hyperglycémie (élévation du taux de sucre dans le sang)
    • Une glycosurie (présence de sucre dans les urines)
    • Une acétonurie (présence de corps cétoniques dans les urines)
    • Une acidose (diminution du pH sanguin).
    • Il existe d'autre part, selon le degré d'avancement de l'acidocétose diabétique, une hypokaliémie (baisse du taux de potassium dans le sang).
     

    Complications de la maladie

    En dehors d'une acidocétose d'autres complications sont susceptibles de survenir chez l'enfant diabétique.

    Coma hyperosmolaire. Le diabète est susceptible de se compliquer par un coma diabétique nécessitant un traitement d’urgence par l’insuline et une réhydratation (apport de liquide sous perfusion). Ce type de coma porte le nom de coma hyperosmolaire qui est rare chez l'enfant. Le coma hyperosmolaire est le résultat d'une élévation très importante de la glycémie c'est-à-dire du taux de sucre dans le sang aboutissant à un oedème cérébral (collection trop importante de liquide à l'intérieur du cerveau) sans acidocétose. Le traitement du coma hyperosmolaire consiste à apporter de l'insuline et du potassium à l'enfant.

    Hyperglycémie du matin due à une insuffisance du fonctionnement de l'insuline ou à une élévation du taux de sucre en réaction à la chute du taux de sucre durant la nuit. Parfois l'hyperglycémie du matin est
    appelée également hyperglycémie de l'aube. Ce phénomène peut être prévenu soit en augmentant la dose insuline à action intermédiaire soir en injectant de l'insuline régulièrement avant le repas du soir et en modifiant l'insuline à action intermédiaire dans la soirée avant que l'enfant se couche.

    Troubles de la croissance se caractérisant par la survenue de nanisme avec obésité s'accompagnant d'une augmentation de volume du foie (hépatomégalie) et d'un syndrome de Mauriac dont la survenue est rare. Ce syndrome est le résultat d'un excès d'utilisation de l'insuline. Il se caractérise par la survenue d'une maigreur importante associée à un nanisme et à une hépatomégalie (augmentation du foie). Le plus souvent il s'agit de problèmes nutritionnels à type de carence.

    Les lipodystrophies sont le résultat des injections d'insuline sous la peau. Elles se caractérisent par l'apparition, au niveau des injections (piqûres d'insuline), d'un aspect cutané sous forme de nodules et de perte d'élasticité  (fibrosité). Quelquefois les lipodystrophies sont le résultat d'une injection d'insuline qui n'est pas à la température du corps c'est-à-dire trop froide (insuline directement utilisée après sa sortie du réfrigérateur sans avoir été réchauffée au préalable). Enfin, les lipodystrophies sont quelquefois le résultat d'injections effectuées trop profondément ou alors d'injections effectuées toujours au même endroit.

    Allergie à l'insuline.

    Nécrose cutanée insuline (exceptionnelle).

    Atteinte retinienne de l'enfant diabétique. Cette affection survient chez l'enfant plus agé (12 à 15 ans). Elle aboutit à des troubles visuels pouvant évoluer jusqu'à la cécité (perte de la vision). Le plus souvent il s'agit d'une rétinopathie diabétique survenant  au moment de la puberté et quelquefois aggravée par une grossesse. C'est la raison pour laquelle la surveillance de l'enfant diabétique nécessite également des consultations d'ophtalmologie afin de dépister (examens paracliniques complémentaires et plus particulièrement l'angiographie à la fluorescéine) des lésions qui débutent et qui sont susceptibles d'être traitées par l'utilisation de rayon laser.

    Néphropathie diabétique. Elle est devenue rare  grâce à la surveillance des urines et plus particulièrement du dosage la albuminurie supérieure à 300 mg par jour. En général cette affection rénale fait suite à la rétinopathie diabétique. Un néphropathie diabétique est susceptible d'évoluer vers une glomérulosclérose se caractérisant par la persistance de la protéinurie. Cette affection est susceptible d'évoluer vers une insuffisance rénale chronique.

    Traitement

    Le but du traitement est de rééquilibrer le mieux possible la glycémie (taux de sucre dans le sang).

    L'enfant diabétique nécessite des consultations médicales très régulièrement c'est-à-dire tous les deux mois parfois plus si nécessaire.

    Il est remis à l'enfant un carnet de surveillance sur lequel il pourra noter les résultats de sa glycémie (taux de sucre dans le sang) et des glycosuries (taux de sucre dans les urines). Sur ce carnet il peut également noter les incidents qu'ils jugent nécessaire de rapporter au médecin (malaises, hypoglycémie, épisodes infectieux, injections défectueuses, pertes d'insuline, activités physiques).

    Le médecin consulté, avec l'aide du carnet, a la possibilité d'évaluer au jour le jour l'évolution de la glycémie de l'enfant.

    Physiologiquement c'est-à-dire normalement le taux d'insuline dans le sang est quasi constant. C'est la raison pour laquelle le traitement du diabète, de plus en plus, fait appel à des injections multiples au cours de journée, de façon à se rapprocher le plus possible du profil physiologie de la sécrétion d'insuline naturelle par l'enfant (insulino sécrétion) et de l'adulte d'ailleurs.

    L'utilisation de l'insuline se fait par voie sous-cutanée (en piqûre sous la peau).

    Il existe plusieurs types d'insuline. Le plus souvent les enfants reçoivent un mélange d'insuline ayant une action rapide c'est-à-dire agissant au bout de 30 minutes et pendant une durée qui va de quatre à six heures.

    D'autres variétés d'insuline sont également utilisées, il s'agit des insulines dites à action semi-lente c'est-à-dire agissant au bout de 10 à 12 heures et dont la durée se fait sur 10 à 12 heures.

    Le traitement est administré à raison de deux injections, une le matin et une le soir 15 à 30 minutes avant les repas.

    Les doses les plus ou utilisées sont les suivantes : une unité d'insuline par kilogramme de poids. Celle-ci sont réparties en deux tiers de la dose le matin et un tiers de la dose le soir.

    Comme il a été dit en introduction du chapitre traitement, le but est d'obtenir un taux d'insuline le plus constant possible dans le sang de l'enfant. C'est la raison pour laquelle des techniques d'injection en utilisant un stylos injecteur, dont le maniement est facile, sont de plus en plus préférées au mode d'injection avec des seringues classiques.

    Ces stylos contiennent des cartouches d'insuline sous forme de mélange d'insuline ordinaire et semi-lente.

    Le bon contrôle de la glycémie passe non seulement par une adaptation des quantités d'insuline mais aussi par l'auto-surveillance (surveillance par le patient lui-même) de la glycémie (taux de sucre dans le sang) et de la glycosurie (taux de sucre dans les urines).

    Cette surveillance est maintenant beaucoup plus facile par l'utilisation des analyseurs de glycémie qui autorisent un suivi simple de celle-ci. Il s'agit d'appareil autopiqueur. Les doses d'insuline sont adaptées en fonction des résultats obtenus par ces appareils de contrôle. Cette surveillance pluriquotidienne (plusieurs fois par jour) permet d'éviter la survenue d'hypoglycémie (baisse du taux de sucre dans le sang) et d'hyperglycémie (excès de sucre dans le sang).

    La prise en charge psychologique de l'enfant diabétique peut s'avérer quelquefois utile. Ceci concerne essentiellement les adolescents. L'entourage familial et plus particulièrement les jeunes parents nécessitent également, sans doute, dans certains cas, une prise en charge psychothérapeutique.

    L'éducation de l'enfant se fera sous la conduite d'une équipe multidisciplinaire comportant bien entendu le médecin (endocrino-diabétologue et généraliste)  mais aussi l'infirmière, le psychothérapeute, le nutritionniste. En effet, il semble nécessaire, dans l'intérêt et le suivi thérapeutique, d'expliquer à un enfant non seulement sa maladie mais également la façon de la traiter (complexité des doses d'insuline, mode et rythme des injections d'insuline, choix et prise des aliments entre autres).
     

    Prévention

    L'enfant doit être surveillé cliniquement (consultation médicale) biologiquement (analyses).

    La nutrition (à travers des repas pris régulièrement au cours de la journée en rapport avec les injections d'insuline) d'un enfant diabétique comporte :
    • La moitié de glucides lents (sucres). Il sera nécessaire d'éviter les sucres dont l'absorption est rapide tels que les boissons sucrées  soldats (Coca-Cola, Fanta etc.) surtout quand celles-ci sont prises seules.
    • Un peu moins d'un quart de protides (protéines)
    • Un tiers de lipides. Les graisses doivent être de type insaturé. En effet il existe un risque d'athérome plus importants chez les diabétiques.Les graisses saturées peuvent représenter moins de 10 % de la ration quotidienne.
    L'activité d'un enfant diabétique doit comporter un certain nombre d'heures de sport à l'exception des sports particulièrement violents ou dangereux. Le sport représente une façon d'améliorer l'assimilation (pénétration intérieure de la fibre musculaire) de l'insuline. L'activité sportive sous-entend une diminution des doses insuline et/ou augmentation des apports d'aliments.

     

    Le pied du diabétique

    Les lésions du pied chez les diabétiques sont très fréquentes, le plus fréquemment provoquées par des traumatismes, souvent très minimes.
    Les lésions du pied doivent être prises en compte très sérieusement chez une personne diabétique car elles peuvent, dans certaines situations, entrainer une amputation.
    Les lésions du pied peuvent être provoquées par une artérite ou une neuropathie, deux complications fréquentes du diabète, parfois associées à une infection.
    L'infection est un facteur aggravant de ces lésions.
    Tous les experts s'accordent pour affirmer que le nombre d'amputations peut être diminué en informant davantage les personnes diabétiques et en dépistant les personnes à risque.

    Les statistiques

    • 5 à 10 % des diabétiques sont victimes d'amputation
    • Le diabète augmente de 15 fois le risque d'amputations des membres inférieurs (orteil, pied ou jambe)
    • 20 à 25 % des diabétiques consultent au moins une fois dans leur vie pour une lésion du pied
    • 3 000 à 5 000 amputations (orteil, pied, jambe) sont provoquées chaque année par le diabète
    • L'amputation : l'obstruction de vaisseaux se rendant aux pieds peut provoquer une gangrène à l'origine d'une amputation
    • Près de 70 % des amputations concernent des personnes atteintes de diabète
    • Un diabétique est amputé d'un membre inférieur toutes les 30 secondes
    • Plus de 50 % des amputations pourraient être évitées
    • 50 000 amputations sont effectuées chaque année aux Etats-Unis
    • Les lésions des pieds sont responsables de 25 % des journées d'hospitalisations chez un diabétique
    • Le diabète est la deuxième cause d'amputation
    • La gangrène des extrémités est 40 fois plus fréquente chez les diabétiques
    • L'artérite des membres inférieurs nécessite l'apport de 20 fois plus d'oxygène pour aider une plaie à cicatriser
    • Dans les pays développés, près de 5 % des diabétiques souffrent d'un problème au pied
    • Les lésions des pieds sont la principale cause d'admission à l'hôpital des personnes atteintes de diabète
    • Toutes les 30 secondes un diabétique perd une jambe

    Connaître les risques « du pied du diabétique »

    • Le diabétique présente des troubles de la sensibilité à la chaleur et au froid
    • Il présente également une diminution de la sensation de douleur : il ne perçoit pas les traumatismes pouvant survenir sur le pied et peut se blesser sans s'en apercevoir
    • Il présente souvent une sécheresse de la peau provoquant des fissures pouvant être à l'origine d'infections
    • Des déformations des pieds entrainant des callosités peuvent survenir et être sources de blessures ultérieures.
    • Une lésion du pied négligée et inssuffisamment prise en compte comme elle le devrait, peut malheureusement avoir des conséquences graves comme une amputation

    Adopter une bonne hygiène de vie afin d' éviter d'en arriver au stade d'artérite et de neuropathie

    • Respecter les objectifs glycémiques fixés par le diabétologue
    • Ne pas fumer, le tabac participant à l'artériosclérose ...
    • Contrôler la tension artérielle
    • Surveiller le taux de cholestérol

    Soigner ses pieds et avoir une hygiène irréprochable


    Les pieds, qui peuvent avoir perdu leur sensibilité, sont plus exposés aux blessures.
    Soigner ses pieds, avoir une hygiène irréprochable, couper les ongles, avoir des chaussures confortables et consulter régulièrement un podologue limitent les risques de voir survenir des lésions du pied, très préjudiciables pour les diabétiques.
    • Laver chaque jour les pieds à l'eau tiède et au savon
    • Bien sécher et essuyer entre les orteils afin d'éviter l'apparition de mycose entre les doigts de pied pouvant provoquer une surinfection
    • Appliquer une crème hydratante si la peau des pieds est sèche
    • Poncer les durillons et les cors à la pierre-ponce par exemple.

    Ce qu'il faut éviter

    • Eviter les ongles trop courts et de les couper trop vifs (il est conseillé de les limer)
    • Ne pas utiliser un instrument tranchant pour les cors et durillons
    • Eviter de prendre des bains de pieds prolongés
    • Eviter de marcher pieds nus

    Les chaussettes

    • Les changer tous les jours
    • Eviter de porter des chaussettes neuves plus de 4 heures
    • Choisir les chaussettes en coton ou en fibres naturelles
    • Eviter les plis

    Les chaussures


    • Les acheter en fin de journée lorsque les pieds sont plus enflés
    • Plusieurs paires sont nécessaires pour varier les appuis et frottements
    • Passer la main dans les chaussures avant de les mettre afin de s'assurer de l'absence d'éléments pouvant être sources de traumatismes comme par exemple des cailloux.
    • Limiter les talons à 5 cm de hauteur
    • Mettre des chaussettes au cours de toutes les saisons, même l'été
    • Préférer les chaussures à lacets
    • Choisir des chaussures souples
    • Ne pas porter de vieilles chaussures qui peuvent être sources de traumatisme et les jeter.
    • Attention aux chaussures neuves ou mal adaptées
    • Porter des chaussures qui auront été inspectées avant d'être portées.
    • Choisir des chaussures un peu plus grandes que la taille des pieds afin de ne pas être trop serrés
    • Avoir si possible, 2 à 3 paires de chaussures qu'il faut mettre en alternance

    Ne pas utiliser de bouillotte, de couverture chauffante et éviter les bains chauds car la chaleur augmente le risque de brûlure.
    Ne pas oublier d'être à jour de sa vaccination antitétanique.

    Examiner les pieds tous les jours afin de repérer toute lésion

    • Utiliser un miroir
    • Se faire aider
    • Vérifier l'absence de plaie, de durillons, de mycose ...
    • Consulter au moindre doute afin d'éviter gangrène et amputation

    Une blessure du pied représente une véritable urgence nécessitant une consultation urgente

    • Laver à l'eau et au savon de Marseille
    • Désinfecter la plaie
    • Consulter un médecin en urgence
    • Faire un prélèvement bactériologique afin d'identifier le germe en cause et mettre en place une antibiothérapie adaptée
    • Eviter l'appui du pied
    • Découper la chaussure si nécessaire
    • Prévoir un antibiotique à large spectre et des anticoagulants

    Toute plaie du pied (frottements, ongles incarnés ...) souvent non ressentie comme telle, risque de ne pas se cicatriser et évoluer vers une gangrène en quelques heures.

    Limiter les facteurs de risques associés


    HTA, tabagisme, mauvais contrôle de la glycémie, sédentarité, alcoolisme, hypercholestérolémie doivent être repérés et traités.

    Patients à risque : assurer la protection des pieds

    • Personnes seules
    • Diabétiques présentant
      • Des problèmes articulaires
      • Des troubles de la vision
      • Des fourmillements dans les pieds
      • Des douleurs ou des crampes
      • La peau fragile et sèche

    La consultation de podologie : indispensable

    • La prise en charge par la sécurité sociale de la consultation de podologie : une prise en charge à hauteur de 27 euros par séance pour 4 ou 6 séances par an selon le grade du diabète (4 séances pour un diabète grade II et 6 séances pour un diabète de grade III) selon la convention signée fin décembre 2007. Pour infos : site
    • Consulter un podologue régulièrement selon les recommandations du diabétologue
    • Les grades du pied diabétique :
      • Grade I : ulcère superficiel, pas d'atteinte des tissus profonds
      • Grade II : extension aux tendons, capsule et os
      • Grade III : abcès, ostéomyélite, ostéoarthrite, tendinite ...
      • Grade IV : début de gangrène (un orteil ...)
      • Grade V : gangrène étendue ...

    Eviter l'amputation


    • Toutes les 30 secondes un diabétique est amputé à cause du diabète
    • Près de 70 % des amputations concernent des personnes atteintes de diabète
    • La plupart des amputations débutent par un ulcère au pied

    Evaluer l'efficacité de la surveillance des complications pouvant survenir au niveau des pieds


    S'assurer que :
    • Les ongles sont bien coupés
    • L'absence de mycose
    • L'absence de talons fendillés
    • Les chaussures ne représentent pas de risque
    • Le diabétique ne marque pas pieds nus
    • Consultation régulière d'un podologue
    • Aide possible de l'entourage si problème visuel ou manque de souplesse

    La prise en charge par l'Assurance maladie


    L'Assurance Maladie rembourse désormais les soins et actes de prévention des patients diabétiques de grades 2 et 3 (gradation du groupe international de travail sur le pied diabétique)

    Les lésions de grade 2


    4 séances par an au maximum pou les patients présentant des lésions de grade 2

    Les lésions de grade 3


    6 séances par an au maximum pour les patients présentant des lésions de grade 3

    Des séances prescrites par le médecin


    Ces séances doivent être prescrites par le médecin du patient diabétique

    S'assurer que tous les pédicures-podologues soient habilités à pratiquer ces séances


    Tous les pédicures-podologues ne sont pas habilités à pratiquer ces séances de prévention
    Les pédicures podologues conventionné formé et équipé pour pratiquer ces actes.

    Les tarifs et remboursements


    Le tarif de chaque séance est de 27 euros( Février 2009).
    Elle est remboursée à 60% ou à 100% si vous êtes déjà pris en charge à 100 % par l'Assurance Maladie.
    Le pédicure-podologue ne peut pas facturer de dépassements d'honoraires pour ces séances.

    Une consultation qui ne peux pas se faire à domicile


    Ces séances ne peuvent se faire à domicile.
    Le pédicure-podologue est tenu de réaliser les séances à son cabinet afin de respecter de bonnes conditions d'hygiène et de sécurité.

    Alimentation, régime et diabète

    Le contrôle et la surveillance de l’alimentation sont fondamentaux pour un diabétique.
    L’alimentation représente un véritable traitement, au même titre que l’activité physique et les médicaments.
    La surveillance de l’alimentation permet d’éviter des modifications importantes de la glycémie et de prévenir l’apparition des complications du diabète (cardio-vasculaires, rénales, ophtalmiques …)
    L’alimentation conseillée aux diabétiques est identique à celle recommandée à la majorité des personnes.

    Les principes généraux de l’alimentation d’un diabétique

    • Ne pas faire de régime sévère
    • Pouvoir manger de tout
    • Avoir une alimentation variée et équilibrée
    • Manger en quantité raisonnable
    • Ne pas comptabiliser obsessionnellement les calories consommées
    • Prendre l’avis d’un nutritionniste ou un diététicien, avec l’accord de son diabétologue
    • Eviter la consommation isolée d’aliment riche en sucre
    • Respecter à chaque repas la proportion des différentes catégories d’aliments indispensables :
    • 40 à 50 % de glucides
    • 15 % de protéines
    • 30 à 45 % de lipides
    • Ne jamais consommer de morceau de sucre sauf lorsqu’une situation exceptionnelle le nécessite (hypoglycémie par exemple)
    • Respecter les quantités totales de glucides autorisés
    • Contrôler son poids : chez les patients diabétiques de type II, une perte de poids, quel qu’elle soit, améliore la glycémie
    • Rythme des repas : le fractionnement des repas est indispensable pour maintenir un bon équilibre de la glycémie
    • Effectuer 3 repas principaux ainsi qu’ 1 ou 2 collations
    • Prendre ses repas régulièrement
    • Ne pas sauter de repas
    • Manger des légumes et fruits à tous les repas
    • Consommer des féculents à chaque repas, celui du midi et du soir
    • Associer légumes et féculents
    • Eviter les produits riches en sucre
    • Préférer les viandes maigres
    • Manger du poisson au moins 2 ou 3 fois par semaine
    • Consommer des féculents en les répartissant sur la journée pour que l’apport en glucides corresponde aux besoins de l’organisme et à votre activité physique
    • Varier les aliments
    • Faire un vrai petit déjeuner
    • Boire de l’eau en quantité suffisante
    • Eviter les boissons sucrées , grandes pourvoyeuses de sucre
    • Diminuer la consommation de plats cuisinés

    Les aliments à privilégier

    • Les féculents : pain, biscottes, pâtes, riz, semoule, pommes de terre, farine, légumes secs, les légumineuses (lentilles, haricots, pois chiches, pois cassés, lentilles)
    • Les légumes verts
    • Les fruits : un par jour
    • Le poisson : au minimum 2 fois par semaine
    • Les volailles
    • Les huiles végétales plutôt que le beurre ou la crème
    • Les plats cuisinés à la vapeur, en papillote ou grillés

    Les boissons

    • L’eau : en boire au minimum un litre par jour. Augmenter sa consommation en cas de forte chaleur ou lors d’activité sportive
    • Choisir les Soda « light »
    • Café, thé, infusions peuvent être consommés mais sans sucre ou avec un édulcorant
    • Penser au jus de citron, mais sans y ajouter de sucre
    • Ne pas oublier les jus de légumes, mais éviter ceux contenant des carottes et betteraves

    Les glucides : manger des glucides à chaque repas (pain, féculents, fruits …)

    • Les glucides qui agissent directement sur la glycémie sont recommandés : ils doivent être consommés en quantité raisonnable au cours de chaque repas.
    • Ne pas supprimer le pain et les féculents
    • Bien connaître la quantité de glucides consommée à chaque repas
    • Une alimentation équilibrée doit apporter 50 à 55 % des calories sous forme de glucides
    • Penser à diminuer les pâtisseries …
    • Il est possible de consommer les sucreries, mais en quantité restreinte et à la fin d’un repas



    Eviter de manger des gâteaux à l’heure du gouter, lorsqu’un petit creux apparait.

    L’index glycémique : vitesse de passage du sucre dans le sang

    Les glucides contenus dans les différents aliments ne sont pas absorbés à la même vitesse : en effet, chaque aliment possède son index glycémique.
    • L’index glycémique mesure la rapidité d’absorption des glucides et sert à mesurer l’effet hyperglycémiant d’un aliment
    • Plus l’aliment augmente la glycémie, plus l’index glycémique est élevé
    • Les aliments à index glycémique bas font monter progressivement la glycémie
    • Les aliments à index glycémique élevé provoquent rapidement une élévation de la glycémie.
    • Il est conseillé de limiter la consommation des aliments à index glycémique élevé en dehors de certaines situations le nécessitant, comme par exemple en cas d’hypoglycémie
    • Quelques aliments à index glycémique élevé :sucre, pain, pommes de terre, semoule, carottes, miel, bonbons, confiture, pâtisserie...
      • Il est possible de consommer du pain, aliment à index glycémique élevé, mais en quantité raisonnable. En effet, le sucre apporté par 50 g de pain équivaut à celui apporté par 5 morceaux de sucre
    • Quelques aliments à index glycémique moyen : fruits, pâtes, les fruits comme les cerises, les prunes, les pommes, les oranges contiennent des glucides qui élèvent très lentement la glycémie
    • Quelques aliments à index glycémique bas : laitages, légumineuses (haricots, lentilles …)

    Les lipides

    La consommation de graisses est autorisée avec précaution.
    Les lipides sont environ 2 fois plus caloriques que les glucides.
    • Diminuer les charcuteries
    • Consommer les viandes les moins grasses comme les viandes blanches
    • Préférer le poisson à la viande
    • Augmenter les légumes
    • Diminuer les sauces
    • Diminuer la quantité de fromages
    • Apprendre à cuisiner sans graisse : vapeur, four, bain marie, grill, micro-onde …

    Les protides

    L’apport en protéines doit apporter environ 15 % de l’apport calorique global.
    • Protéines animales : la viande, le poisson, laitages …
    • Protéines végétales : les céréales, les pates, le riz, le pain
    • Certains végétaux apportent également des protéines comme les légumes secs, le soja

    Les aliments déconseillés

    • Les sucres ayant un « index glycémique » élevé : sucre, bonbons, confiture, miel, pâtisserie, crème glacée, sorbet, fruit confit, pate de fruit, crème de marrons, compote en boite, laitage sucré, soda, sirop, jus de fruits …, sauf s’ils sont sucrés avec un édulcorant
    • Les graisses animales : beurre, crème fraiche épaisse, saindoux, charcuterie, viande grasse, fromage, jaune d’œuf …)
    • Les aliments très salés (charcuterie, biscuit d’apéritif …)
    • Les fritures, les sauces…
    • L’alcool


    Certains produits « sans sucre » qui contiennent presqu’autant de sucre que d’autres produits comme la confiture sans sucre ou le chocolat « light ».

    Si vous avez faim

    Lorsque vous avez un petit creux, il est conseillé de choisir parmi ces aliments
    • 1 yaourt nature ou sucré avec de l’aspartam
    • 1 tranche de jambon
    • 1 œuf dur
    • 1 blanc de volaille
    • 1 ou 2 tomates, des carottes, des radis

    Quelques astuces pour bien manger quand on est diabétique

    • Consommer des champignons contenant peu de glucides
    • Préférer les légumineuses comme les lentilles
    • Consommer du riz basmati dont l’index glycémique est moins élevé que le riz blanc
    • Assaisonner les plats avec du jus de citron qui permet d’abaisser le taux de la glycémie (plats et crudités)
    • Penser également à préparer des jus de citron, sans ajouter de sucre avec de l’eau minérale.
    • Consommer des fibres : les fibres permettent de diminuer la vitesse du passage du sucre dans le sang
      • Légumes verts
      • Céréales complètes non raffinées : avoine ou blé complet
      • Légumineuses



    Pour en savoir plus : le régime IG anti diabète (Anne Dufour et Hélène Duret, éditions Leduc)

    Alcool et diabète

    L’alcool contient du sucre, pouvant ainsi provoquer une augmentation de la glycémie.
    L’alcool participe à l’augmentation de la prise de poids.
    Il est possible de consommer de l’alcool quand on est diabétique, mais en adoptant certaines règles et en en buvant en quantité limitée.
    L’alcool contient un nombre important de calories contenues dans un faible volume.
    La bière et les digestifs contiennent davantage de sucre que le whisky ou la Vodka par exemple.

    Les risques provoqués par l’alcool quand on est diabétique

    • L’alcool augmente le risque d’hypoglycémie
    • Ces risques peuvent survenir lorsqu’on consomme une quantité modérée d’alcool.
    • Ils peuvent se prolonger plusieurs heures après la prise d’alcool, pendant une durée d’environ 12 à 18 heures : boire de l’alcool le soir par exemple augmente le risque d’hypoglycémie jusqu’au lendemain midi
    • Ce risque est augmenté si l’alcool est consommé sans s’alimenter et à jeun.

    Une bière sans alcool contient plus de sucre qu’une bière normale et sont très riches en glucides.

    Quantité d’alcool conseillée

    • 2 verres d’alcool par jour au maximum pour les hommes sont recommandés et 1 verre par jour pour les femmes
    • 1 verre de vin de 120 ml équivaut à un verre de bière de 250 ml( un demi de biere) ou un verre d’apéritif de 50 ml
    • 1 litre de vin à 10 degrés apporte 80 g d’alcool par litre, soit 10 g pour un verre de 130 ml
    • 1 litre de bière à 5 degrés apporte 40 g d’alcool par litre, soit 10 grammes dans un verre de 250 ml

    Bien connaître les signes d’hypoglycémie

    Une personne diabétique qui consomme de l’alcool doit bien savoir reconnaître les signes d’une hypoglycémie pouvant survenir et les mesures à prendre pour y faire face.

    Contre-indications de l’alcool

    • Grossesse
    • Allaitement
    • Antécédent d’alcoolisme
    • Antécédents d’épisodes d’hypoglycémie sévère
    • Conduite automobile
    • Certains médicaments
    • Antécédents de pancréatite
    • Neuropathie
    • Taux de triglycérides sanguin élevé…

    Les produits naturels et diabète

    Consommer des produits « naturels » lorsqu’on est diabétique peut représenter certains risques inhérents au diabète lui même et/ou aux traitements de la maladie.
    Les préparations vendues sans ordonnance, à base de plante, produits naturels, compléments alimentaires, vitamines, sels minéraux ou les produits vendus sans ordonnance peuvent avoir des répercussions.
    • Ne prendre aucun produit quel qu’il soit sans l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien : le gingembre, l’ail ou le millepertuis par exemple peuvent par exemple interagir avec certains traitements prescrits aux diabétiques
    • Eviter l’automédication