Prévenir le diabète gestationnel


Diabète gestationnel

Bien que relativement fréquent, le diabète gestationnel est assez méconnu. En fait, cette forme de diabète se développe pendant la grossesse, généralement durant le 2e trimestre. Parfois, il s'agit d'un diabète préexistant jusqu'alors non diagnostiqué.

Prévenir le diabète gestationnel

En France, près de 10 % des femmes enceintes souffrent de diabète gestationnel. C'est une forme de diabète qui se déclare pendant la grossesse ou un diabète préexistant qui est diagnostiqué durant cette période. Comment le reconnaître ? Qui est concernée ? Peut-on l'éviter ?
Les symptômes du diabète gestationnel s'avèrent souvent inexistants. Pourtant, identifier cette maladie ou même mieux, la prévenir avant la grossesse permet d'éviter bien des complications pour votre santé et celle de bébé.

Des symptômes la plupart du temps inexistants

Le glucose qui vient de l'alimentation traverse la paroi intestinale pour se retrouver dans le sang. Cette augmentation de la glycémie entraîne la production d'insuline qui va être perçue par les cellules du foie, des muscles et des tissus graisseux, qui vont en réponse se mettent à consommer le glucose ou à le stocker pour un emploi ultérieur. D'où un retour à la normale du taux de sucre dans le sang. En cas de manque d'insuline, on parle d'hyperglycémie.
Il existe deux cas de figures différents pouvant conduire à un diabète gestationnel :
  • Parfois, le pancréas, qui régule la production d'insuline, ne parvient pas à supporter les changements liés à la grossesse. A partir du 2ème trimestre, le placenta commence à sécréter des quantités plus importantes d'hormones susceptibles de provoquer une insulino-résistance (moindre efficacité de l'insuline en charge de la régulation de glucose dans le sang). Conséquences : une hyperglycémie chez la mère et à partir d'un certain seuil, un diabète gestationnel. "Dans ce cas, le diabète ne donne aucun symptôme", affirme le Dr Anciaux. D'où la nécessité d'un dépistage.
  • Le diabète (de type II et plus rarement de type I) existait avant la grossesse mais n'avait jamais été diagnostiqué. Les signes se confondent souvent avec les désagréments de la grossesse elle-même : fatigue, soif, fréquents besoins d'uriner.
La spécialiste ajoute que "la part de chaque groupe dans la prévalence globale de la maladie n'est pas connue, mais la prévalence du diabète gestationnel (de 1 à 14 % selon les populations) est d'autant plus élevée que la prévalence du diabète de type II en population est élevée".
Certains facteurs de risques du diabète gestationnel sont bien identifiés :
  • Des antécédents de diabète gestationnel lors d'une grossesse précédente, de mort foetale in utero ou d'enfant dont le poids est supérieur à 4 kg ou 4,5 kg ;
  • Des antécédents familiaux de diabète ;
  • L'âge de la grossesse : plus de 30 ans ;
  • L'obésité ou le surpoids (Indice de Masse Corporelle supérieur à 25 ou 30 selon les études) ;
  • L'appartenance à certaines origines ethniques (en particulier au Maghreb et en Afrique, le diabète gestationnel est moins fréquent chez les caucasiens).
Mais des femmes ne présentant aucune de ces caractéristiques peuvent tout à fait souffrir de diabète gestationnel.

Une prévention possible à long terme

"Une fois la grossesse démarrée, il est impossible d'éviter la survenue des anomalies métaboliques" souligne le Dr Anciaux. En revanche, les femmes peuvent limiter les risques de diabète gestationnel avant de tomber enceinte en adoptant un mode de vie sain : activité physique régulière , alimentation équilibrée ... "Manger du sucre n'a jamais donné de diabète, assure l'endocrinologue. Mais une alimentation trop riche en sucre, en gras et/ou du grignotage et la sédentarité mènent au surpoids et donc indirectement au diabète".
Il faut aussi dépister les jeunes femmes à risque à temps (à la fin du 2ème trimestre) et intervenir précocement pour limiter l'impact de ces troubles métaboliques sur la grossesse et en particulier l'enfant. Le dépistage conseillé (recommandation de la Haute Autorité de Santé de 2005) est un dépistage limité aux femmes à risque et non systématique. Il s'agit d'un examen sanguin biologique : dosage de la glycémie à jeun et après absorption d'une solution de glucose.

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