Diabète : un gène pourrait en guérir toutes les formes

Montréal, Canada - La découverte d'un gène dans une forme rare de diabète néonatal pourrait signer le début de la guérison de toutes les formes de la maladie.

Les chercheurs de l'Université McGill ont découvert le rôle important que joue le gène RFX6 dans une forme rare de diabète : il est responsable de la formation des îlots de Langerhans, des cellules endocrines du pancréas qui sécrètent des hormones, dont l’insuline. Les personnes souffrant de diabète n’ont pas une dose suffisante d’insuline dans le corps pour agir sur la quantité de sucre dans le sang. Ce taux est donc trop élevé et peut s’avérer dangereux.

D'autres chercheurs, de l'université de Californie à San Francisco, avaient déjà remarqué qu’en bloquant le gène RFX6 chez des souris, celles-ci souffraient ensuite d'un type de diabète rare.
Cette découverte pourrait permettre d’agir directement sur ce gène afin qu’il reforme des îlots de Langerhans et que les cellules créent davantage d’insuline.
 
"Normalement, les îlots de Langerhans se forment durant la vie fœtale, et de nouveaux peuvent aussi se constituer après la naissance, lorsque l'organisme traverse des situations qui en requièrent davantage, comme lorsqu'une femme est enceinte ou qu'un individu souffre d'obésité", a expliqué le professeur Polychronakos, directeur du département d'endocrinologie pédiatrique du centre universitaire de santé McGill.

Cela fait déjà 20 ans que la greffe d’îlots est pratiquée. Seulement, ces îlots venant de donneurs sont éphémères et ne fonctionnent plus au bout de quelques années. Cette fois, les îlots seraient créés directement à partir des cellules de la personne diabétique, ce qui éviterait tout rejet.

"C'est véritablement le premier pas vers la guérison du diabète" a affirmé le professeur. En effet, des recherches avaient pour le moment abouti à la découverte de la manière dont l’insuline agissait mais pas encore à la manière dont elle était produite. Le professeur a toutefois précisé qu’il faudra encore quelques années de recherches pour que cette greffe soit définitivement réalisable.

Guérir le diabète grâce aux cellules souches, un pas de plus vers un traitement


Des patients atteints d’un diabète insulino-dépendant (diabète de type 1) et traités avec leurs propres cellules souches ont pu se passer d’injections d’insuline pendant deux ans et demi. Dans un article publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) du mercredi 15 avril, une équipe américano-brésilienne dirigée par le professeur Richard Burt (North-western University, Chicago) confirme des travaux publiés en 2007. Encore expérimentale, la technique ouvre des perspectives inédites de traitement pour cette maladie.
Le diabète de type 1 est la forme de la maladie due neuf fois sur dix à un mauvais fonctionnement immunitaire entraînant la destruction de certaines cellules du pancréas. Appelées cellules bêta, ces dernières sont responsables du contrôle du taux de glucose dans le sang par le biais de la sécrétion d’insuline.
Chez le diabétique de type 1, il faut apporter l’insuline par des injections pluri-quotidiennes, afin d’éviter les graves complications (rétine, vaisseaux, rein…) de cette pathologie chronique. Moins les cellules bêta sont capables de fonctionner, plus les complications touchant les microvaisseaux sont fréquentes.
L’étude de l’équipe de Richard Burt repose sur l’idée qu’il serait possible de réinitialiser le système immunitaire du malade en lui administrant ses propres cellules souches, un type de traitement habituellement appliqué dans des leucémies et d’autres maladies du sang. La même équipe avait déjà rapporté, en 2007, les bons résultats constatés chez quinze patients diabétiques de type 1 : la plupart des malades avaient pu se passer d’insuline pendant en moyenne dix-huit mois et présentaient des taux normaux d’hémoglobine glyquée, qui reflète la concentration du sang en glucose sur une longue période.
Par cette nouvelle étude, les auteurs ont voulu vérifier si leurs précédents résultats étaient durables ou s’ils n’avaient observé qu’une “lune de miel” transitoire. Les chercheurs ont donc suivi sur une période plus longue les quinze patients de la précédente étude ainsi que huit patients supplémentaires chez lesquels un diabète de type 1 avait été découvert au cours des six semaines précédentes. Dans un premier temps, un traitement a dopé leur production de cellules souches afin de pouvoir recueillir celles-ci par une simple prise de sang et non par un prélèvement de moelle osseuse.
Dans une seconde étape, les patients ont été hospitalisés et ont subi une chimiothérapie altérant leur système immunitaire, sans aller jusqu’à sa destruction complète. Pendant cette phase, les participants recevaient des médicaments afin de prévenir la survenue d’infections. Enfin, les cellules souches purifiées ont été réinjectées aux malades par voie sanguine, avant de gagner la moelle osseuse et d’y reconstituer les défenses immunitaires.
Au cours d’un suivi de trente mois en moyenne, vingt des vingt-trois patients ont pu se passer d’insuline. Douze d’entre eux ont maintenu ce statut pendant trente et un mois, et huit ont dû reprendre les injections d’insuline à faible dose. Chez la majorité des malades, les niveaux de peptide C dans le sang s’étaient accrus, ce qui reflète un meilleur fonctionnement des cellules bêta.
Si cette étude montre des effets positifs d’une greffe autologue de cellules souches, elle ne permet pas encore de juger de l’innocuité ni de l’efficacité à plus long terme d’un tel traitement. Elle représente néanmoins une nouvelle encourageante pour les malades atteints de diabète de type 1.

Médicaments contre le diabète de type 2

La plupart des gens atteints de diabète de type 2 peuvent maintenir leur glycémie dans les limites de la normale par l’adoption de saines habitudes de vie et, parfois, par la prise d’au moins un des quatre types de médicaments à prise orale présentés ci-après, surtout lorsque la maladie en est à ses premiers stades.

Les inhibiteurs des alpha-glucosidases

Le seul médicament de ce groupe offert au Canada est l’acarbose (GlucobayMD). Cet agent réduit la glycémie en ralentissant l’absorption du glucose par le corps dans l’intestin. Ses effets indésirables, surtout d’ordre digestif, peuvent disparaître avec le temps.

Les biguanides

Le seul médicament de cette classe utilisé au Canada est la metformine (GlucophageMD, GlumetzaMD, GlyconMD). La metformine agit en amplifiant la réponse de l’organisme à sa propre insuline. Ses effets indésirables sont principalement les dérangements d’estomac et la diarrhée. Elle s’utilise sans danger avec d’autres médicaments contre le diabète.

Les sécrétagogues de l’insuline

Ces médicaments abaissent la glycémie en stimulant la production de plus d’insuline par l’organisme. Ils sont tous associés à un gain de poids modéré.
Deux types de médicaments font partie de ce groupe. D’une part, les sulfonylurées, qui comprennent le gliclazide (DiamicronMD), le glimépiride (AmarylMD), le glyburide (DiabetaMD, EugluconMD), le chlorpropamide (générique) et le tolbutamide (générique).
D’autre part, le groupe des substances non sulfonylurées comprend le natéglinide (StarlixMD) et le repaglinide (GlucoNormMD). Les deux sont particulièrement utiles pour réduire l’élévation de la glycémie après les repas.

Les insulinosensibilisateurs

Les deux insulinosensibilisateurs offerts au Canada sont la pioglitazone (ActosMD) et la rosiglitazone (AvandiaMD). Ils agissent en amplifiant la réponse de l’organisme à sa propre insuline, bien que leur mode d’action exact ne soit pas encore connu. Parmi leurs effets indésirables, on compte la rétention des liquides et un gain de poids modéré.

Traitements d’association

Plutôt que de prendre deux médicaments distincts contre le diabète de type 2, on recourt parfois à un « traitement d’association à dose fixe » qui renferme les deux médicaments. Informez-vous auprès de votre professionnel de la santé sur de telles options.
Il existe deux traitements d’association au Canada pour le traitement du diabète de type 2 : AvandarylMD (composé de glimépiride et de rosiglitazone) et AvandametMD (composé de metformine et de rosiglitazone).

Un médicament pour prévenir le diabète?

Un médicament vendu sur ordonnance permettrait de réduire de 60 % le risque de devenir diabétique, mais pourrait entraîner certains effets indésirables.
C’est ce qu’indiquent les résultats d’une étude1 de grande envergure menée simultanément dans 21 pays, auprès de 5 269 personnes montrant des signes de prédiabète de type 2.
Souffrant d’intolérance au glucose, combinée ou non à un taux élevé de glucose dans le sang, à jeun, les participants à l’étude ont reçu, pendant trois ans, soit 8 mg par jour de ce médicament, la rosiglitazone, soit un placebo.
Après trois ans, 11,6 % de ceux qui avaient pris le médicament sont devenus diabétiques, contre 26 % des sujets du groupe contrôle. Par ailleurs, la rosiglitazone a permis un retour à une glycémie normale chez la moitié (50,5 %) des personnes traitées. En comparaison, 30,3 % de ceux qui prenaient le placebo ont aussi retrouvé une glycémie normale.
Les personnes obèses étant plus susceptibles de devenir diabétiques, leur risque d’être atteint de cette maladie était davantage réduit (68 %) que ceux affichant de l’embonpoint (40 %), avec la rosiglitazone.
Équivalent à l’adoption de saines habitudes de vie
Les chercheurs estiment que le traitement permettrait à un prédiabétique sur sept d’éviter la maladie. Ce résultat équivaut à celui qu’on obtiendrait dans une population ayant adopté une alimentation plus saine et un mode de vie plus actif physiquement, selon les chercheurs.
« Le problème avec les nouvelles habitudes de vie, c’est qu’il est difficile de les maintenir, à long terme », déclare le cardiologue Gilles R. Dagenais2, l’un des nombreux scientifiques ayant contribué à l’étude.
Selon lui, la prévention du diabète par les médicaments permettrait d’éviter « les dommages qui peuvent être enclenchés au cours des sept ou huit années qui précèdent généralement le diagnostic de la maladie ».
Et les effets indésirables?
Le Dr Paul Lépine3 ne voit pas les choses du même oeil. « Il faut être extrêmement prudent avec cette tendance de vouloir faire de la prévention avec des médicaments, puisqu’ils entraînent tous leur part d’effets indésirables », souligne-t-il.
De fait, la rosiglitazone a provoqué certains effets indésirables dans le cadre de l’étude. À titre d’exemple, 14 des 2 635 personnes (0,5 %) du groupe traité ont développé de l’insuffisance cardiaque, contre deux au sein du groupe contrôle, soit un risque 700 % plus élevé en pourcentage relatif. On ne rapporte toutefois aucun décès attribuable à ce trouble.
« Nous nous attendions à ce résultat, parce qu’il peut y avoir des facteurs aggravants, notamment chez ceux qui, en plus de la rosiglitazone, prennent de l’insuline et sont atteints d’une maladie cardiovasculaire », explique le Dr Dagenais. Ces facteurs feront d’ailleurs l’objet d’une nouvelle étude.
À la lumière des résultats obtenus au cours de l’étude, et compte tenu que le diabète représente un problème de santé publique grandissant, le Dr Dagenais croit que l’utilisation de rosiglitazone pour prévenir la maladie est fort utile.
Le Dr Lépine, lui, n’en est pas convaincu : « Si faire de l’exercice et mieux s’alimenter s’avère aussi efficace que la rosiglitazone, pourquoi le gouvernement ne donnerait-il pas le choix aux patients, notamment en créant des incitatifs fiscaux ou autres qui permettraient de rendre financièrement plus accessibles l’abonnement à un gym ou l’achat de certains types d’aliments? »
À noter que plusieurs chercheurs qui ont participé à cette étude ont déclaré être associés à des géants pharmaceutiques dont GlaxoSmithKline, fabricant de la rosiglitazone vendue sous le nom d’Avandia.

Martin LaSalle – PasseportSanté.net

Les médicaments efficaces pour le diabète

Mieux comprendre l’action d’un médicament qu’un médecin a prescrit, c’est aussi mieux le prendre et donc mieux le supporter. Il existe plusieurs médicaments qui font baisser le taux de sucre dans le sang.


Le diabète de type 2 est une maladie qui évolue dans le temps.
Les cellules de notre organisme deviennent résistantes à l’insuline, donc le pancréas secrète cette hormone en plus grande quantité pour tenter de faire rentrer le plus de sucre possible dans les cellules. Tant et si bien qu’il s’épuise, et qu’il n’arrive plus à « sur-fabriquer » cette hormone. Cela signifie que l’équilibre glycémique ne peut être maintenu que grâce à un traitement qui évolue lui aussi. Si le médecin modifie l’ordonnance ou rajoute un médicament, c’est pour mieux combattre l’évolution de la maladie.


LE DIABETE DE TYPE 2 SE SOIGNE EN PLUSIEURS ETAPES

Première étape : les mesures hygiéno-diététiques

A partir du moment où l’HbA1c est supérieur à 6%, il est indispensable de faire quelques efforts pour diminuer le taux de sucre dans le sang.
Les études scientifiques sont formelles : au début d’un diabète de type 2, un bon équilibre alimentaire et une activité physique régulière peuvent empêcher la maladie d’évoluer aussi bien que les médicaments.

·         Manger au moins 5 fruits et légumes par jour

·         Manger moins de produits sucrés

·         Diminuer les graisses, les fritures

·         Diminuer la consommation d’alcool

·         Arrêter le tabac

·         Marcher d’un pas vif au moins 30 minutes par jour

Il est possible aussi que le médecin décide de prescrire directement des médicaments pour le cœur ou les vaisseaux sanguins.

Deuxième étape : un seul médicament


Si au bout de six mois, le taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) est toujours supérieur à 6% malgré l’activité physique et les mesures alimentaires, le médecin pourra décider de commencer une thérapie médicamenteuse. Parfois, quand le diabète est découvert tardivement, le médecin propose une bithérapie d’emblée (voir la troisième étape).

Le traitement est adapté à chaque patient. Selon l’âge, les maladies associées, le poids ou la sévérité du diabète, le médecin choisira le médicament le mieux adapté.


La metformine

La metformine est un médicament antihyperglycémiant plutôt qu'hypoglycémiant, c'est-à-dire qu'elle évite que le taux de sucre ne soit trop haut mais elle ne peut jamais entraîner d'hypoglycémie. Elle améliore la sensibilité des cellules à l'insuline. Elle agit notamment sur le muscle comme une clé qui entrouvre une porte, pour faire rentrer le sucre dans la cellule musculaire. Elle réduit aussi la production de glucose par le foie, un phénomène déréglé dans le diabète de type 2.
(Noms commerciaux de la metformine : Glucophage® - Stagid® - Metformine Gé)
Le minimum à savoir
  • La metformine se prend au moment des repas.
  • Elle est parfois mal supportée sur le plan digestif entraînant des diarrhées ou des nausées. On évite ce type de complications en augmentant la dose très progressivement.
  • Elle doit être arrêtée avant une intervention chirurgicale ou une radiographie nécessitant l’injection d’iode dans le sang.
  • Elle ne doit plus être utilisée quand le cœur, le rein ou le foie fonctionnent très mal ou pendant la grossesse.

Les sulfamides
Les sulfamides hypoglycémiants stimulent la fabrication de l’insuline par le pancréas.
(Noms commerciaux des sulfamides : Amarel® - Daonil® - Diamicron® - Euglucan® -Glibénèse® - Glucidoral® - Glutril® - Hemi-Daonil® - Minidiab® - Ozidia® - Miglucan® - Gliclazide Gé -
Glipizide Gé)
Le minimum à savoir
  • Il en existe une douzaine, mais ils ne sont pas tous identiques. Certains doivent se prendre plusieurs fois par jour, d’autres en une seule prise ; il faut respecter ces modes de prises pour avoir une efficacité maximale.
  • Ils se prennent plutôt avant les repas, ou avant un petit-déjeuner consistant dans le cas d’une prise unique quotidienne.
  • Ils doivent être évités si le repas est inexistant sous peine d’entraîner des hypoglycémies (chute du taux de sucre sanguin entraînant malaises, voire troubles de la conscience ou coma). En période d’épidémie de gastro-entérite, il arrive souvent d’avoir des nausées et des vomissements, les repas sont absents et le risque d’hypoglycémie est majeur si le sulfamide est absorbé.
  • La dose doit être respectée : dose progressive en augmentant par palier en fonction des résultats obtenus sur les glycémies.
  • Les doses doivent être diminuées chez le sujet âgé, ou si le rein fonctionne mal, car il existe un risque d’accumulation dans le sang et donc d’hypoglycémie.
  • Pas de sulfamide hypoglycémiant au cours de la grossesse.

Les glinides
Les glinides agissent comme les sulfamides en forçant le pancréas à sécréter de l’insuline au moment des repas.
(Nom commercial des glinides : NovoNorm®)
Le minimum à savoir
  • Les glinides doivent être pris juste avant les repas.
  • Ne pas les prendre si le repas est sauté car, comme pour les sulfamides, il y a un risque d’hypoglycémie.
  • Ils ne sont pas autorisés quand le rein fonctionne très mal ou pendant la grossesse.

Troisième étape : bithérapie

Quand au bout de 6 mois d’un seul médicament à dose maximale accompagnée d’une surveillance diététique, l’HbA1c reste supérieur à 6,5% ; il faut un traitement plus intensif. Le médecin choisira alors de combiner deux traitements selon le patient.

Metformine + Sulfamide ou glinide
Metformine + Glitazone
Metformine + Inhibiteur des alphaglucosidases
Sulfamide ou glinide + glitazone
Sulfamide ou glinide + Inhibiteur des alphaglucosidases.


Les inhibiteurs des alpha-glucosidases

Ces médicaments diminuent l’absorption des sucres de l’intestin vers le sang (sucres absorbés au cours des repas) : ils diminuent donc la glycémie après les repas.
(Noms commerciaux des inhibiteurs des alpha-glucosidases : Diastabol® - Glucor®)
Le minimum à savoir
  • Les médicaments se prennent au début des repas, à la première bouchée.
  • Ils peuvent entraîner des ballonnements et des gaz intestinaux parfois abondants.

Les glitazones

Ce sont les médicaments du diabète de type 2 les plus récents.
Ils améliorent la sensibilité à l’insuline des tissus notamment musculaires et graisseux. Leur mode d’action est un peu différent : ils permettent de créer des nouvelles cellules graisseuses qui pourront stocker le sucre et les graisses circulant dans le sang.
(Noms commerciaux des glitazones : Actos® Avandia®)
Le minimum à savoir
  • L’emploi des glitazones est délicat et nécessite un partenariat entre diabétologue, médecin traitant et patient.
  • Les glitazones ont de nombreux effets indésirables, notamment une insuffisance cardiaque.

Quatrième étape : trois médicaments


En cas d’échec de la bithérapie (lorsque l’HbA1c dépasse 7%), il est nécessaire d’intensifier encore le traitement. Un troisième médicament peut être ajouté.
Metformine + sulfamide ou glinide + glitazone

Cinquième étape : l’insuline

Au bout d’un certain nombre d’années, le pancréas ne fournit plus assez d’insuline, les sulfamides deviennent donc moins efficaces et la glycémie augmente. Cet épuisement de la sécrétion d’insuline fait partie de l’histoire naturelle du diabète de type 2.
Quand l’HbA1c atteint ou dépasse 8% alors que les médicaments oraux sont à la dose maximale, l’insuline en injection devient nécessaire, souvent en complément des autres médicaments du diabète. Encore faut-il s’assurer que les médicaments ne soient pas oubliés trop souvent et que l’hygiène alimentaire soit respectée.
L’insuline fera baisser la glycémie et diminuera à long terme le risque de développer des complications vasculaires, cardiologiques ou neurologiques.

Il n’y a pas de diabète grave ou moins grave suivant l’utilisation ou non d’insuline : il n’y a que des diabètes bien ou mal équilibrés. Dans notre pays, la peur des piqûres a été un frein à un meilleur équilibre du diabète de type 2, contrairement aux populations anglo-saxonnes ou germaniques.
Cette résistance est en train de tomber grâce aux médecins mieux formés, grâce à l’industrie pharmaceutique qui perfectionne l’insuline et le matériel d’injection, et grâce aux patients, mieux informés, qui acceptent plus facilement ce traitement.

Le minimum à savoir
  • Le passage à l’insuline dans le diabète de type 2 ne se décide pas en urgence : il se discute avec le patient, le diabétologue et le médecin traitant.
  • Le passage à l’insuline peut aussi être transitoire lors d’une infection ou d’une opération chirurgicale.
  • L’insulinothérapie peut être débutée à l’hôpital, ou au domicile. Dans les deux cas, le médecin doit former le diabétique et l’aide d’une infirmière peut être nécessaire. Cette éducation ne se fait pas en une seule consultation ; un programme éducatif doit être élaboré entre médecin et patient.

L’insuline facile

• Des lecteurs simples vous aident à surveiller vous-même votre glycémie tout au long de la journée.

• Les stylos injecteurs sont pratiquement indolores et permettent des injections d’insuline facilement.

• Les risques de l’insuline sont surtout les hypoglycémies, mais elles sont peu fréquentes et les programmes éducatifs permettent d’apprendre à les maîtriser et les prévenir.